Souccot

Souccot, Mitsva pour tout le corps

 

Cette semaine, nous célébrons Souccot, une fête étroitement liée à la sortie d’Égypte. 

Nous apprenons également les commandements concernant Souccot (loulav (4 espèces) et résider sous la soucca). D’où l’importance d’enseigner et d’éduquer nos enfants dans ces mitsvot.

Qu’est-ce qu’une soucca et à quoi sert-elle ?

 

Vous demeurerez dans des tentes durant sept jours; tout indigène en Israël demeurera sous la tente, 43 afin que vos générations sachent que j’ai donné des tentes pour demeure aux enfants d’Israël, quand je les ai fait sortir du pays d’Egypte, moi, Hachem, votre D.ieu! »                                                                                                                              

Lévitique 23:42,43

 

Lorsque le peuple d’Israël est sorti d’Égypte et a erré dans le désert, il a vécu dans des «Souccot», une sorte de tente ou une demeure éphémère. 

La première station du peuple d’Israël après la sortie d’Égypte est Souccot.

 

Vivre pendant 7 jours dans une soucca nous rappelle cette sortie.

L’Exode est une pierre angulaire biblique, mais il fait également partie de l’histoire et de la culture juive depuis ses débuts. 

Hachem emmène un groupe d’esclaves à travers la mer Rouge pour être une nation libre. 

C’est au moment de la sortie d’Égypte qu’Hachem crée le peuple d’Israël.

 

Qui est Hachem ? 

 

Hachem est « le D.ieu d’Israël » ! 

Il nous a libérés de l’esclavage et nous a accordés la liberté ! 

Notre peuple et notre nation Lui appartiennent.

Nous portons l’identité d’Hachem car Il est « le D.ieu d’Israël ».

 

Les Dix Commandements sont le fondement de la Torah et voici comment Hachem se présente au peuple.

 

« Je suis Hachem, ton D.ieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, d’une maison d’esclavage.Tu n’auras point d’autre d.ieu que moi ».

Exode 20:2,3

 

Hachem créateur du monde entier, de l’univers et de l’humanité, choisit de se présenter au monde comme le D.ieu qui fait sortir Israël d’Égypte. 

Hachem a lui-même créé le peuple d’Israël puis est devenu son D.ieu.

De la façon don Hachem se présente (le D.ieu créateur du peuple, qui nous a fait sortir d’Egypte et qui nous donne une terre)  nous permet de nous séparer des autres d.ieux. 

Il y a ceux qui prétendent que le terme « d.ieu » est en fait un nom de code universel : D.ieu appartiendrait à tout le monde et toute l’humanité servirait D.ieu… 

Et il y a ceux qui l’appellent par des noms différents, pensant servir la même entité. Mais cette idée est fausse.

 

Qui est D.ieu, hormis Hachem ? Qui un rocher tutélaire, si ce n’est notre D.ieu ?

2 Samuel 22 : 32

 

Alors, comment faire la distinction entre Hachem le D.ieu d’Israël et les autres d.ieux ?

 

Nous pouvons le faire avec cette simple question :

Est-ce le d.ieu qui a fait sortir le peuple d’Israël d’Égypte ? Lui a-t-il donné la terre promise ?

Si la réponse est non, cela signifie que cette idole n’est pas Hachem le D.ieu d’Israël. 

 

Alors, qui est Hachem ?

Hachem est le D.ieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le D.ieu de la Bible qui a fait sortir Israël d’Égypte. 

Il est le « Puissant de Jacob » (Genèse 49:24), le « Saint d’Israël » (Esaïe 30:15), en dehors duquel il n’y a pas d’autre D.ieu.

 

Centralité : la sortit d’Egypte

 

Par conséquent, la plupart des fêtes bibliques, y compris Chabbat, commémorent la sortie d’Égypte.

L’Exode n’est pas seulement la délivrance de l’esclavage enduré en Égypte, mais c’est aussi la délivrance  éternelle. 

Il nous a conduits dans la terre de la promesse, selon la même promesse qu’il a faite à notre ancêtre Abraham.

 

L’Exode d’Egypte est un prototype de l’histoire ultime de la rédemption, qui est l’histoire de notre salut à travers Yéchoua le Machiah’. 

Yéchoua nous a sortis de l’esclavage et nous a apporté la liberté éternelle.

 

La sortie d’Egypte est cruciale, essentielle pour nous et nos enfants.

Hachem ordonne de nous souvenir de la sortie d’Égypte pour toujours et à jamais. 

Nous sommes les descendants très éloignés d’Abraham et nous nous en souvenons encore.

Cette génération aussi doit transmettre l’histoire du salut à nos enfants et aux enfants de nos enfants.

Notre histoire nationale de rédemption (l’Exode d’Egypte) est l’histoire du salut du monde entier :

 

« Car D.ieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car D.ieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour sauver le monde par lui. 

Jean 3:16-17

 

L’histoire du salut du monde est entrelacée avec l’histoire de notre salut personnel, grâce à Yéchoua le Machiah’. 

La principale raison de la construction de la Soucca peut être vue dans le verset  :

 

afin que vos générations sachent que j’ai donné des tentes בַסֻּכּוֹת (Dans les Souccot) pour demeure aux enfants d’Israël, quand je les ai fait sortir du pays d’Egypte, moi, Hachem, votre D.ieu! 

Lévitique 23:43

La soucca

 

Notre soucca est un enseignement pour les générations futures, assurant notre continuité et notre avenir.

Vraiment, le but de la plupart des fêtes bibliques est d’enseigner notre histoire à nos enfants et de transmettre notre culture de la Torah aux générations futures.

 

Chaque année, les enfants aiment construire et décorer la Soucca avec leurs parents.

C’est très important d’avoir la plus belle et la plus invitante des Souccot.

Souccot permet aux familles de vivre une expérience agréable en sortant et en profitant d’un bon pique-nique. 

 

Plus important encore, lorsque nous habitons dans notre Soucca pendant une semaine, nous nous donnons le sentiment de vivre dans une maison temporaire, et ainsi d’éprouver un petit avant-goût de l’Exode.

C’est une façon vivante de connecter notre famille et d’investir dans l’éducation de nos enfants. 

C’est aussi un bon moyen de transmettre l’héritage générationnel (comme Hachem nous l’a commandé).

 

Le Loulav

 

Un autre commandement pour Souccot est l’utilisation du loulav, également connu sous le nom des quatre espèces, à savoir : une branche de palmier, trois branches de myrte, deux branches de saule et un étrog (une sorte de citron) (Lévitique 23:40).

Le monde juif est divisé en quatre catégories. 

Pas seulement des saints et des méchants, des bons ou des mauvais

Chacune des quatre espèces symbolise les caractéristiques du goût ou de l’odorat, et ensemble, elles symbolisent l’ensemble de l’humanité.

 

– Etrog  : qui a du goût et une bonne odeur.

– une branche de palmier : qui a du goût (son fruit, la datte), mais pas d’odeur. 

– Myrte : qui a une odeur, mais pas de goût.

– Saule : qui n’a ni goût ni d’odeur.

 

Cette division symbolise différents types de personnes :

 

– Odorat et goût : ce sont des gens qui ont à la fois la foi et les bonnes actions.

– Goût sans odeur : les gens qui ont la foi, mais qui n’ont pas de bonnes actions.

– Odeur sans goût : ceux qui font de bonnes actions, sont de bonnes personnes, mais n’observent pas la Torah, et n’ont pas la foi.

– Sans goût ni odeur : des gens sans foi et sans bonnes actions.

 

Pour le balancement du loulav, nous unissons étroitement les quatre espèces, en symbole d’unité, enseignant à nos enfants que chaque individu complète l’autre. Nous ne pouvons pas dire Hachem ne veut que l’etrog, c’est-à-dire uniquement des personnes ayant la foi et de bonnes actions. 

Nous enseignons à nos enfants que l’etrog ne suffit pas pour accomplir les mitsvot (commandements).

Nous avons également besoin des branches de myrte et de palmier. 

Hachem veut aussi des croyants qui ont de bonnes intentions et de la bonne volonté, qui ont la foi et un style de vie positif qui influence leur environnement.

Afin de compléter le commandement, nous ajoutons le saule : la minorité sans foi forte et sans action. 

 

Nous unissons étroitement les 4 espèces, car même le méchant doit compléter l’unité du peuple pour former un groupe uni (un peuple, une assemblée, une famille).

Cette unité nous permet à tous d’avoir du goût et de l’odorat. 

Un groupe uni trouve grâce aux yeux d’Hachem. 

Ce n’est que dans cette unité que nous accomplissons la mitsva des quatre espèces.

 

Quatre sortes de croyants.

 

Une idée similaire se retrouve à Pessah’ (la Pâque), où l’on parle des quatre fils qui sont mentionnés dans la Torah :

un sage, un méchant, un simple et un qui ne sait pas demander.

En simplifiant nous pourrions dire qu’il y a quatre sortes de croyants dans le peuple : un bon personnage, un mauvais personnage et deux personnages médiocres.

Cette idée se heurte à la vision du monde occidentale/grecque qui enseigne qu’il n’y a que deux types : le bien et le mal. 

 

Dans la parabole du semeur (Matthieu 13) selon l’idée des quatre fils et des quatre espèces, 

Yéchoua parle de quatre sortes de terrains qui symbolisent les quatre sortes de personnes.

 

Beaucoup de croyants sont habitués à l’idée qu’il n’y a que deux côtés : le bien ou le mal, le noir ou le blanc. 

Il existerait donc trois types de mauvais sols , et un seul bon sol qui donnerait du fruits…

 

Cette parabole replacée dans le contexte juif et la tradition des maîtres d’Israël, parle des quatre fils de Pessa’h et des quatre espèces de Souccot. Comprenons que la parabole de Yéchoua s’adresse à nous. 

Par  conséquent il serait dangereux de nous croire positionnés en Etrog !

Et que tous le reste de l’humanité soit le médiocre ou le mauvais ! 

 

Ce n’est pas parce que nous nous réunissons dans nos synagogues ou nos assemblées pour la Téphila (prière), pour louer ou adorer le vrai D.ieu d’Israël que nous sommes obligatoirement le fils sage, la bonne terre ou l’Etrog…

La Bible toute entière s’adresse à tous les croyants.

 

Comment nous comportons-nous les autres jours de la semaine ?

Qu’est-ce qui régie notre quotidien ?

Les soucis du quotidien nous étouffent : le loyer, les crédits, les factures, le travail, l’éducation de nos enfants, les problèmes familiaux, les désaccords, la colère, la fatigue, le désespoir,  la dépression et le chagrin…

Lequel d’entre nous peut témoigner qu’il est la bonne terre qui donne des centaines de fruits bons et utiles ?

Nous sommes tous dans le gris, comme dans la parabole de Yéchoua et nous devons nous élever continuellement pour devenir une bonne terre. 

 

Nous devons comprendre que nous faisons partie d’un groupe, d’une Synagogue, d’une assemblée. 

L’assemblée est là pour nous aider à combler nos manques, à nous réparer.

L’ entraide, la prière des uns pour les autres et le renforcement spirituel se font au sein de l’assemblée. 

Nous voyons les quatre espèces dans la synagogue ou l’ assemblée… celui qui a une grande foi et celui qui en a une plus petite…

Nous côtoyons les gens avec lesquels nous avons des affinités et ceux avec lesquels nous en avons moins…et ensemble nous formons une seule entité.

Yéchoua a un corps composé par nous, unis telle une mosaïque humaine diversifiée et colorée.

 

 

Kol Touv.