Paracha Vayé’hi

Il a supprimé nos transgressions

 

 

La paracha vayé’hi est la dernière partie du Sefer Béréchit (Genèse).

Le récit commence par les bénédictions de Yakov envers fils et petits-fils, chefs des tribus d’Israël. 

Puis viennent la mort de Yakov, le processus de deuil et d’enterrement.

Après cela, nous arrivons à une section que je trouve particulièrement intéressante: 

 

Or, les frères de Yossef, considérant que leur père était mort, se dirent: « Si Yossef nous prenait en haine! S’il allait nous rendre tout le mal que nous lui avons fait souffrir! » 16 Ils mandèrent à Yossef ce qui suit: « Ton père a commandé avant sa mort, en ces termes: 17 ‘Parlez ainsi à Yossef: Oh! Pardonne, de grâce, l’offense de tes frères et leur faute et le mal qu’ils t’ont fait!’ Maintenant donc, pardonne leur tort aux serviteurs du Dieu de ton père! » Yossef pleura lorsqu’on lui parla ainsi. 18 Puis, ses frères vinrent eux-mêmes tomber à ses pieds, en disant: « Nous sommes prêts à devenir tes esclaves. 19 Yossef leur répondit: Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu? 20 Vous, vous aviez médité contre moi le mal: Dieu l’a combiné pour le bien, afin qu’il arrivât ce qui arrive aujourd’hui, qu’un peuple nombreux fût sauvé. 21 Donc, soyez sans crainte: j’aurai soin de vous et de vos familles. » Et il les rassura et il parla à leur cœur.

Genèse 50:15-21

 

Ces versets décrivent les événements entre Yossef et ses frères après la mort de Yakov. 

Au départ de toute cette histoire, les frères de Yossef, très envieux, prévoient de le tuer et le vendent finalement comme esclave. 

 

Même après la réconciliation et vingt ans de vie commune en Égypte, les frères de Yossef craignent encore qu’il ne cherche enfin à se venger. 

Yossef leur avait avoué qu’il était toujours en vie et leur avait dit qu’il leur avait pardonné, expliquant que bien qu’ils lui aient souhaité du mal,

Hachem l’avait utilisé pour le bien, sauvant ainsi de nombreuses vies, y compris la leur. 

Il alla jusqu’à faire descendre Yakov, leur père, et toutes leurs familles en Égypte,

 

Même après 20 ans, les frères de Yossef n’ont toujours pas accepté son pardon. 

 

 

Après le décès de Yakov, les frères pensent que Yossef va exécuter un plan pour se venger d’eux. 

Les frères sont si terrifiés qu’ils envoient un message à Yossef,  

l’informant que le dernier souhait de Yakov est que Yossef ne fasse pas de mal à ses frères. 

Il n’y a aucune mention de Yakov disant cela. En fait, je ne pense pas qu’il ait jamais donné de telles instructions. 

 

Cela ne s’est jamais vraiment produit, mais les frères ont tellement peur de la colère de Yossef qu’ils lui mentent,

persuadés que seul son amour pour leur père les sauvera. 

Quand Yossef a entendu le message de ses frères, la Torah nous dit qu’il a pleuré. 

Les Écritures ne nous disent pas exactement pourquoi.

 

Je pense que c’est parce qu’il s’est rendu compte que même après tant d’années, ses frères ne pouvaient toujours pas comprendre sa miséricorde.

Les frères ne pouvaient pas comprendre le fait qu’il leur avait vraiment et honnêtement pardonné. 

Dans leur esprit, les crimes commis envers Yossef sont trop grands et rien ne peut les effacer. 

Ils pensent, à tord, que le moment est venu pour eux de payer le prix de toutes leurs iniquités. 

 

Yossef a dû se rendre compte que ses frères le craignaient, que la relation familiale aimante n’existait pas, alors il a pleuré de chagrin.

Souvent, nous pensons aussi que lorsque nous avons fait quelque chose d’inacceptable, cela doit être trop terrible pour qu’Hachem nous pardonne. 

De grands péchés peuvent nous causer un grand désespoir et une grande angoisse,

entraînant une honte écrasante et paralysante qui nous plonge davantage dans les ténèbres. 

Cependant, que nous dit la nouvelle alliance sur des situations comme celles-ci ?

 

Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de D.ieu, c’est la vie éternelle en Yéchoua HaMachia’h notre Seigneur.

Romains 6:23 

 

La punition pour le péché, c’est la mort. 

La peine capitale, par exemple, n’est infligée qu’aux pires. 

En Israël, un seul homme, à notre époque, a reçu la peine de mort.

Son nom était Adolf Eichmann et il était l’un des ingénieurs en chef de l’Holocauste. Le salaire pour ses péchés fut la mort. 

Selon les Romains, aux yeux d’Hachem, nos péchés méritent la peine de mort, ce qui est une pensée profonde et qui donne à réfléchir. 

Bien que dans ce même verset, la Bible explique également comment Hachem nous a donné la vie éternelle à travers Yechoua. 

 

Combien plus le sang du Machia’h, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Hachem, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le D.ieu vivant !

Hébreux 9:14 

 

Par le sang de l’agneau, Hachem efface notre peine de mort. 

Malheureusement, nous sommes souvent comme les frères de Yossef,

qui ne peuvent tout simplement pas comprendre la possibilité que Yossef leur ait réellement pardonné. 

De la même manière, nous avons souvent du mal à accepter le pardon d’Hachem parce que nos péchés semblent trop horribles à porter.

Ou si nous l’acceptons en théorie, dans la pratique ce pardon ne devient pas effectif dans notre conscience.

 

Ne vous méprenez pas : nos actions ont toujours des conséquences ! 

Il existe de nombreux versets dans la Torah qui établissent les lois et les règles sur la réparation des dommages,  

ses ordonnances peuvent être trouvés dans des endroits comme Exode chapitre 21. 

De nombreux passages parlent des conséquences spirituelles des péchés, comme le début du chapitre 59 d’Isaïe. 

 

Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : Nous avons Avraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres D.ieu peut susciter des enfants à Avraham.

Luc 3:8 

 

Dans ce passage יוחנן המטביל Yoh’anan hamatbil (Jean le baptiste) nous dit que la repentance doit être suivie de fruits. 

Les mots ne suffisent pas, il doit y avoir des actes pour soutenir les mots, des actions qui montrent une vraie repentance. 

Dans le passé, le système sacrificiel était en place afin de donner aux hommes un moyen d’exprimer le fruit de leur repentir. 

Après la destruction du temple il n’y avait plus de moyen sacrificiel.

Le judaïsme a dû remédier à cela, ce qui a donné le Judaïsme rabbinique que nous connaissons maintenant.  

Dans l’alliance du mont Horeb, Hachem pardonne les fautes, comme le dit ce psaume :

 

Autant l’Orient est éloigné de l’Occident, autant ll éloigne de nous nos manquements.

Psaumes 103:12 

 

Si Hachem nous a donné le pardon de nos fautes dans laTorah de Moché,

encore plus nous le donnera-t-il dans la brit H’adacha (nouvelle alliance ou plutôt alliance renouvellée) par le sang de Yéchoua le Machia’h.

Le sang du Machia’h va encore plus loin : il purifie nos consciences (Hébreux 9:14).

 

Nous devons combattre  la culpabilité de l’adversité, car la culpabilité qui vient d’Hachem amène à la repentance et non à la culpabilité.

La miséricorde d’Hachem est si vaste que si nous nous repentons vraiment de tous nos péchés, il nous purifie. 

Que peuvent offrir de simples mortels au créateur de l’univers ? Absolument rien ! 

C’est lui qui offre son fils. Hachem n’a besoin de rien venant de nous, sauf de nos cœurs.

Il veut simplement être notre père et nous faire rentrer dans toutes ses alliances.

 

Kol tout