Paracha Re’eh

Montagne de bénédiction

 

 

La paracha de cette semaine s’appelle « Re’eh,  רְאֵה » traduit par « voyez » .

Une traduction plus exacte serait « vois », car le Am (peuple) Israël est une unité.

 

Hachem met devant les Israélites les bénédictions et les malédictions.

Le peuple a donc un choix à faire, des décisions à prendre. 

 

En hébreu, le concept de « voir » est lié à la compréhension, tout comme en français, je vois (dans le sens de « je comprends »). 

Ce concept voir ou comprendre parait simple: si vous suivez Hachem alors vous êtes bénis ; si vous ne le suivez pas, vous héritez d’une malédiction.

Le choix parait évident : qui choisirait la malédiction et refuserait la bénédiction ?

 

Allons un peu plus profondément.

Hachem connaît le cœur humain inconstant et motivé par l’égo (le « JE« ). 

Ce choix, proposé par Hachem, remet en question la liberté.

 

Les  hommes aiment faire ce qu’ils veulent, sans maitre et sans D.ieu, pour beaucoup.

Nous avons le choix de faire ce qui est juste à nos yeux, ou de nous soumettre à la volonté d’Hachem.

 

Le choix devient brouillé par des intérêts égoïstes et des inclinations personnelles.

Et souvent le choix est flou pour certains croyants, par manque de maturité ou de connaissance (ce qui est une chose normale).

Ce choix peut être brouillé aussi par une autre raison.

 

 

Dévarim 12 v 1-6 « Voici les lois et les statuts que vous aurez soin d’observer dans le pays que Hachem, D.ieu de tes pères, t’a destiné comme possession; vous les observerez tout le temps que vous vivrez dans ce pays. 2 Vous devez détruire tous les lieux où les peuples dépossédés par vous auront honoré leurs dieux, sur les hautes montagnes et sur les collines, et au pied des arbres touffus. 3 Renversez leurs autels, brisez leurs monuments, livrez leurs bosquets aux flammes, abattez les images de leurs dieux; effacez enfin leur souvenir de cette contrée. 4 Vous n’en userez point de la sorte envers Hachem, votre D.ieu; 5 mais uniquement à l’endroit que Hachem, votre D.ieu, aura adopté entre toutes vos tribus pour y attacher son nom, dans ce lieu de sa résidence vous irez l’invoquer. 6 Là, vous apporterez vos holocaustes et vos sacrifices, vos dîmes et vos offrandes, vos présents votifs ou spontanés, et les prémices de votre gros et menu bétail.

 

 

Dans ces versets, il est stipulé où rencontrer Hachem, comment se rapprocher de Lui,

comment ne pas copier ou synthétiser les croyances ou les systèmes qui nous entourent.

 

Nous sommes censés les détruire complètement.

Hachem ne nous demande pas d’être Daech.

Il s’agit d’adopter une attitude intérieure, et de ne laisser trôner aucune idole dans notre maisonnée. 

Tout ce qui est de notre ancienne vie de pécheur, de mondanité, ou ce qui nous éloignerait de la foi authentique et d’un style de vie pieux et juste doit être détruit. 

 

Nous sommes censés nous approcher d’Hachem avec le mode de sacrifice qu’Il demande, et non par par nos propres visions .

C’est uniquement par la voie prescrite que nous pourrons entrer en communion avec Lui.

Il en a toujours été ainsi.

 

En ce qui concerne le sacrifice du péché, il n’y a qu’un seul chemin: Yéchoua!

« Personne ne vient au Père que par Moi », a dit Yéchoua, notre Mélè’h HaMachia’h. Pourquoi ? 

Parce qu’Hachem l’a voulu ainsi!  

Il n’y a pas d’autre moyen.

On ne peut pas en inventer un par nous-même.

 

Cela semble si facile de faire le bon choix entre la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction… 

Considérez un instant les montagnes du chapitre 11: le mont Garizim et le mont Hébal.

Elles syncrétisent les bénédictions et les malédictions.

Elles sont très proches l’une de l’autre.

Essayez d’atteindre la montagne de la bénédiction dans le brouillard et vous pourriez facilement vous retrouver sur l’autre montagne. 

 

Choisir entre le bien et le mal peut s’avérer si subtile que la finesse d’un cheveu apparaitrait plus épaisse que la muraille de Chine!

Les voies de la vérité et celles du mensonge, celles du bien et du mal, semblent parfois dangereusement proches.

 

 

Devarim 13 v 2-6 S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un visionnaire, t’offrant pour caution un signe ou un miracle; 3 quand même s’accomplirait le signe ou le miracle qu’il t’a annoncé, en disant: « Suivons des dieux étrangers (que tu ne connais pas) et adorons-les », 4 tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce visionnaire! Car Hachem, votre D.ieu, vous met à l’épreuve, pour constater si vous l’aimez réellement de tout votre cœur et de toute votre âme. 5 C’est Hachem, votre D.ieu, qu’il faut suivre, c’est lui que vous devez craindre; vous n’observerez que ses préceptes, n’obéirez qu’à sa voix; à lui votre culte, à lui votre attachement! 6 Pour ce prophète ou ce visionnaire, il sera mis à mort, parce qu’il a prêché la révolte contre Hachem, votre D.ieu, qui vous a tirés du pays d’Egypte et rachetés de la maison de servitude, voulant ainsi t’écarter de la voie que Hachem, ton D.ieu, t’a ordonné de suivre; et tu extirperas le mal du milieu de toi.

 

 

Quand il est dit au verset 3 « des dieux étrangers »  on sait très bien que cela s’adresse à des croyants.

Or, le croyant né de nouveau ne peut pas aller vers des dieux étrangers ou des idoles.

Alors de quoi s’agit il ? 

 

Il est parlé ici de forces étrangères, des forces qui ne sont pas rattachées à Hachem, autrement dit des enseignements qui ne sont pas scripturaires.

Les faux prophètes (ou enseignants, en relation avec Matthieu 24) peuvent faire des miracles pour prouver leur authenticité,

tout en se tenant sur la mauvaise montagne.

 

Le miracle n’est pas une preuve en lui-même.

Ce qui compte, c’est que ce soit en accord avec la parole d’Hachem.

Dans le livre de la révélation, il est parlé de Jézabel, la femme qui se dit prophétesse et qui enseigne aux gens comment suivre de mauvais enseignements.

 

Dans la fin des temps, le choix entre la bénédiction et la malédiction sera encore plus difficile.

Une clef: se positionner là où Hachem nous veut, et non là où cela nous semble bon. 

Le centre de la Torah, c’est Hachem et c’est là que nous devons nous positionner.

 

Le monde nous crie « faites-vous plaisir, mettez-vous en avant, soyez vous-mêmes, développez votre propre niveau de spiritualité,

faites ce qui est en accord avec votre nature ». 

Nous nous sommes tellement habitués à adapter notre foi au monde qui nous entoure que nous avons oubliés qu’ Hachem exige le contraire ! 

Nos vies doivent tourner autour de Lui, non pas Lui autour de nous. 

 

Savoir avec certitude que nous sommes sur la bonne montagne c’est faire ce qu’Hachem veut que nous fassions, et selon ce qu’il a prescrit. 

C’est pourquoi nous avons besoin de la Torah dans nos cœurs et dans nos esprits. 

Suivre le Machia’h à 100% n’est pas seulement une bonne idée.

C’est une vérité fondamentale à vivre.

 

Pour conclure, nous voulons tous avoir les bénédictions. 

Pour satisfaire le cœur humain il n’y a qu’une seule réponse:  » Hachem et son fils Yéchoua le Mélè’h HaMachia’h « . 

 

 

Isaïe 55 v 1-5 Ah! Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau! Vous qui n’avez point d’argent, venez, approvisionnez-vous et mangez; gratuitement, sans rétribution, venez, fournissez-vous de vin et de lait! 2 Pourquoi dépensez-vous de l’argent pour un pain qui ne nourrit point, le fruit de vos peines pour un aliment qui ne rassasie pas ? Ecoutez, écoutez-moi ! Alors vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets savoureux. 3 Prêtez-moi l’oreille et venez à moi, écoutez et votre âme renaîtra, et je vous accorderai une alliance indissoluble, les bienfaits durables promis à David. 4 Certes, je l’ai établi comme un témoin pour les nations, comme le guide et le législateur des peuples. 5 Des nations à toi inconnues, tu les convoqueras; des peuples qui ne te connaissent pas accourront à toi, en l’honneur d’Hachem, ton D.ieu, et du Saint d’Israël, qui a voulu te rendre illustre. 

 

 

Ceci est un appel à tous ceux qui ont soif d’obtenir la véritable eau vive de la source. 

Le cœur humain est vide sans Hachem.

Le coeur de l’homme réclame de l’eau vive pour éteindre l’égo, mirage de ce siècle… 

La poursuite du gain matériel au détriment de la paix (et du repos spirituel) est devenue une caractéristique de notre siècle.

 

Notre société agitée toujours plus en stress nous pousse à vivre dans la crainte. 

Seul Hachem peut satisfaire l’être intérieur, lui donner le chalom. 

Tenez-vous sur la bonne montagne ! 

 

Si vous n’êtes pas sur la bonne montagne, faites téchouva (repentance). 

Sachez qu’à travers Yéchoua, et par une communion sincère avec Hachem, vous pouvez clairement voir la vérité, et y demeurer en sécurité.

 

( PS : attention aux faux prophètes ! Ils mènent dans les retraits de bénédiction)

 

 

Kol touv