Paracha Ki tavo

 

Se réjouir

 

Nous sommes tenus de nous réjouir

 

Notre paracha Ki tavo s’ouvre sur le commandement des Bikourim (prémices). 

 

Ce commandement d’apporter les prémices exprime, peut-être plus que tout autre commandement, le lien du peuple juif à sa terre d’Israël.

 

L’importance des Bikourim (prémices)

 

Le commandement d’apporter les Bikourim se compose  de quatre éléments principaux :

 

– Apporter les prémices à Hachem.

– Tenir le discours adéquat.

– S’incliner devant Hachem à la fin du discours, après avoir donné les prémices.

– Se réjouir (une facette qui passe souvent inaperçu !)

 

L’agriculteur israélien qui travaille dur toute l’année, qui prie chaque jour pour des conditions optimales de pluie ou de soleil, éprouve un sentiment de satisfaction de réussite quand arrive la récolte des premiers fruits.

  Ceux qui sèment dans les larmes récolteront dans la joie.

 

Les premiers fruits, très attendus pour nourrir la famille, apportent une grande joie: ils sont l’aboutissement de plusieurs mois de travail. 

Ce sont ces fruits précieux que l’homme doit abandonner et donner à Hachem. 

Ce commandement a pour but de renforcer en nous la générosité et de diminuer l’attrait pour les biens matériels, la nourriture ou l’argent.

Hachem nous commande de contrôler nos désirs et de renoncer au meilleur pour son amour.

 

Le commandement de se réjouir

 

La dernière phase des bikourim est la joie. Elle accompagne l’accomplissement du commandement :

 

          Deutéronome 26:11 Et tu te réjouiras pour tous les biens qu’Hachem, ton D.ieu,

          aura    donnés à toi et à ta famille, et avec toi se réjouiront le Lévite et l’étranger qui est dans ton pays. 

 

Remercier Hachem n’est pas seulement une question de courtoisie, mais l’accomplissement d’un devoir. 

La personne doit ressentir une grande joie de pouvoir rendre grâce pour les bonnes choses.

 

La nation d’Israël a de nombreuses raisons d’être reconnaissante et joyeuse envers Hachem. Le peuple est libre dans son pays d’adorer Hachem et de travailler la terre.

Israël est un leader mondial des innovations agricoles.

 

La joie nous aide à ne pas oublier Hachem

 

La joie apparaît à nouveau dans notre paracha, comme un avertissement :

 

          Deutéronome 28:45-47 Et toutes ces malédictions doivent se réaliser sur toi,

         te poursuivre et t’atteindre jusqu’à ta ruine, parce que tu n’auras pas obéi à la voix de Hachem,

          ton D.ieu, en gardant les préceptes et les lois qu’il t’a imposés.  

         46 Elles s’attacheront, comme un stigmate miraculeux, à toi et à ta postérité, indéfiniment.

         47 Et parce que tu n’auras pas servi Hachem, ton D.ieu, avec joie et contentement de cœur, au sein de l’abondance,

 

Parce que tu n’as pas servi le Seigneur ton Hachem avec joie.

 

Ce passage a plusieurs sens.

Le premier se trouve à la fin, avec l’ajout de « au sein de l’abondance ». Quand les choses vont bien, nous oublions Hachem.

Dans la faim et la souffrance, nous nous souvenons d’Hachem. 

 

Dans la prospérité, l’homme n’a pas besoin d’Hachem.

Dans le dénuement et l’épreuve, l’homme crie à Hachem. 

 

Notre paracha nous enseigne de ne pas oublier Hachem en période d’abondance, de lui être reconnaissant et de le servir avec joie.

 

Il ne suffit pas d’accomplir la mitsva (le commandement), il ne suffit pas d’être un bon croyant: doit émaner de notre intériorité une joie de faire la mitsva.

 

La joie nous maintient à un niveau supérieur

 

Comparons le commandement de servir Hachem dans la joie, avec le Sermon sur la Montagne pour en apprendre davantage.

Yéchoua déclare dans Matthieu :

 

          Matthieu 5 v 20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens,

         vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.

 

Que dit Yéchoua ici ?

Avons-nous besoin de nous efforcer d’observer les commandements et d’être plus stricts que les pharisiens et les scribes ? 

Devons-nous être encore plus religieux qu’eux ?

 

Non ! Je crois que Yéchoua parle ici d’accomplir la Parole de D.ieu avec joie et amour. 

Yéchoua parle ici de nos relations avec nos voisins, et de notre relation avec Hachem.

Yéchoua nous enseigne que l’accomplissement du commandement ne suffit pas : il faut observer l’intention du cœur.

Hachem nous observe.

Nous sommes tenus de le servir avec joie.

 

Nous donnons de l’importance à la foi, le Corps du Machia’h parle sans cesse de ce que nous devons croire ou faire. 

 

La vraie question ne se porte pas sur la pratique, mais sur quelle disposition de coeur nous vivons notre foi.

Si nous sommes des croyants qui vivons dans l’amertume, la colère, le mécontentement et que les mitsvot deviennent une charge, notre foi ne suffit pas, vivre selon la volonté d’Hachem c’est  vivre dans le contentement du cœur et la joie.

Dans la Torah de Moché, Hachem nous dit déjà que l’intériorité est primordiale, qu’il faut accomplir les Mitsvot avec un bon état de coeur.

Mais que dit Yéchoua sur la pratique des Mitsvot ?

 

Yéchoua élève le niveau

 

          Matthieu 5 v 21-22 Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges.

          22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges ;  

           que celui qui dira à son frère: Raca ! mérite d’être puni par le sanhédrin ;  

           et que celui qui lui dira: Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne.

 

Et qui d’entre nous n’a jamais maudit son frère ou sa sœur ? 

Lequel d’entre nous ne s’est jamais fâché contre son frère ou sa sœur ?

 

          Matthieu 5 v 27-30 Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère.

          28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur.  

           29 Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ;

          car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.

           30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ;  

           car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.

 

Cela vaut aussi pour la convoitise de la chair: qui d’entre nous n’est pas coupable de ce péché ? 

Qui n’a jamais péché en regardant? Qui a arraché son œil ?

         

         Matthieu 19 v 16-22  Et voici, un homme s’approcha, et dit à Yéchoua: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?

        17 Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Un seul est le bon.

        Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels ? lui dit-il.

       18 Et Yéchoua répondit: Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d’adultère ;

        tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux témoignage ; honore ton père et ta mère ;

       19 et: tu aimeras ton prochain comme toi-même.

       20 Le jeune homme lui dit: J’ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ?

       21 Yéchoua lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, 

       et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.

       22 Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens.

 

 On pose la question à Yéchoua: comment avoir la vie éternelle?

Sa réponse est claire: « si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » .

Mais Yéchoua va encore plus loin et dit : si tu veux être parfait, vend tout et suis moi.

 

Accomplissez la loi avec joie

 

Souvent on oppose la loi à la grâce, alors que Yéchoua va plus loin que la loi stricte en indiquant quel est l’état de coeur qu’il faut avoir pour l’accomplissement des mitsvot. 

La Parole d‘Hachem, de Béréchit à l’Apocalypse, est sacrée, bonne et vraie.

 

         Jean 17 v 17  Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.

            

L’enseignement de la Torah de Moché et l’enseignement de Yéchoua sur l’application de la parole vont dans le même sens:

les mitsvot doivent être accomplies avec la bonne intériorité, la joie et l’amour.

 

Kol touv.