Paracha H’ayei Sara

 

Une femme de valeur, qui peut la trouver ?

 

 

Dans la paracha de la semaine dernière, Avraham passe une ultime épreuve : la akéda (ligature) d’Ytsh’ak.

Ce qui va marquer en quelque sorte la fin de sa mission et le début de la mission d’Ytsh’ak.

En fin de paracha nous trouvons une annonce :

 

Après cet événement, Avraham reçut les nouvelles suivantes : « Milka, elle aussi, a donné des enfants à Nah’or ton frère 

Genèse 22:20

 

Cette annonce tombe comme un cheveu sur la soupe car cela ne nous apporte rien de plus que de savoir que Nah’or a eu des enfants.

A moins que ce ne soit pour nous annoncer qu’Ytsh’ak ira prendre une femme dans la famille de Nah’or.

D’où l’importance du mariage pour la mission : l’épouse a autant d’importance que l’époux.

 

L’épouse est tellement importante que les maitres d’Israël lui ont donné le nom d’une paracha ;

Cela nous montre comment Hachem considère les femmes : elles font partie intégrante de son plan, non comme des personnes de seconde classe dans leur existence et dans leur rôle.

 

Sarah est une personne importante en elle-même pour Hachem, pas seulement en temps qu’épouse d’Avraham. 

Notre paracha commence par une éloge funèbre, dans ce verset il est dit deux fois le mot « vie » et aucune fois le mot « mort ».

 

La vie de Sara fut de cent vingt-sept ans ; telle fut la durée de sa vie.

Genèse 23:1 

 

Rachi (Rabbi Chlomo Yitzhaki) dans ses commentaires de la Torah nous donne deux explications sur ce verset.

 

Rachi : La vie de Sara fut de cent ans et vingt ans et sept ans. Pourquoi le mot « an » est-il répété à trois reprises ? C’est pour te dire que chaque nombre exige une explication : à cent ans, elle était comme à vingt, sans péché. De même qu’elle était sans péché à vingt ans, parce qu’irresponsable de ses actes, de même l’était-elle à cent ans. Et à vingt ans, elle était aussi belle qu’à sept (Beréchith raba 58).

 

Les années de la vie de Sara. Toutes égales pour le bien.

 

Toutes ses années furent égales dans le bien. Qui n’aimerait pas entendre de telles éloges?

 

Sarah nous a tellement donné. 

Ce n’est pas pour rien que nous lisons que Ytsh’ak a emmené Rivka dans la tente de sa mère, Rivka a prit la suite de Sara dans la mission messianique en marchant dans les traces de Sarah. C’est un grand héritage.

 

Avraham missione Eliézer son serviteur (qui n’est pas nommé dans le texte) d’aller dans sa famille lui trouver une épouse.

 

Ytsh’ak, la seule personne qui devrait être impliquée dans cette recherche, est absent du texte.

 

Cela nous montre que dans la recherche d’un conjoint, la providence divine est la meilleure solution. 

Les maitres d’Israël disent que Hachem ne fait qu’une chose : créer les couples.

 

Ytsh’ak la conduisit dans la tente de Sara sa mère; il prit Rivka pour femme et il l’aima et il se consola d’avoir perdu sa mère.

Genése 24:67 

 

Yth’ak semble tomber amoureux après coup ! 

Selon les normes d’aujourd’hui, il devrait sûrement avoir son mot à dire, commencer à sortir avec elle avant de s’engager… peut-être !

 

Cela se passe différemment. Un serviteur est envoyé pour lui trouver une épouse sur ordre de son père. 

Qui ferait confiance à une telle méthode aujourd’hui ? 

Et pourquoi Avraham devrait-il chercher une femme parmi ses propres frères ? 

Sa propre famille n’était-elle pas une famille d’idolâtres ? 

 

Les normes d’aujourd’hui sont les normes de ce monde, qui ne devrait pas se retrouver dans les synagogues et les assemblées.

La seule norme pour la construction d’un couple est celle de la Torah. 

 

Pour réponse, Laban et Bathuel dirent : « La chose émane de D.ieu même ! Nous ne pouvons te répondre ni en mal ni en bien. 51 Voici Rébecca à ta disposition, prends-la et pars ; et qu’elle soit l’épouse du fils de ton maître, comme l’a décidé Hachem. »

Genèse 24:50-51

 

Même Laban et Bethuel voient la main d’Hachem dans ce mariage.

Ils prenaient le risque que Rivka soit envoyée dans un pays étranger, donnée à un mari inconnu. 

Ils voyaient la main d’Hachem dans tout cela. 

 

Ytsh’ak est la continuité d’Avraham.C’est lui qui reprend sa mission messianique. Il lui faut une épouse qui lui corresponde,

lui permettant de marcher sur les traces d’Avraham et de Sara. 

Avraham est le départ, un modèle. Il suit complètement Hachem jusqu’au pays promis.

Les qualités d’Avraham doivent se retrouver dans tout bon croyant.

 

Ce n’est pas une coïncidence si Rivka doit faire le même voyage de foi qu’Abraham : quitter sa famille et son pays pour l’inconnu. 

En d’autres termes, ayant atteint un certain niveau de compréhension spirituelle d’Hachem (qui s’était révélé à Avraham), elle devait maintenant continuer et achever le voyage de la foi pour arriver dans le pays de la promesse, pour devenir héritière à part entière de la promesse faite à Avraham.

 

Le mariage entre Ytsh’ak et Rivka nous montre la foi et la confiance en la souveraineté absolue d’Hachem dans les affaires de la vie. 

Si nos vies sont entièrement soumises à Hachem, alors nous n’avons rien à craindre. 

 

Nous nous inquiétons trop souvent d’avec qui nous marier, essayant de trouver un conjoint par les moyens de ce monde…

Mais Hachem est tout à fait capable de réaliser des mariages pieux selon sa volonté. 

Il nous connaît mieux que nous, et en temps voulu, au bon moment, Il le fera. 

 

Rechercher un conjoint est une chose difficile et sérieuse, c’est un engagement pour la vie,

un engagement devant les hommes, le monde céleste et devant Hachem.

Trouver un compagnon qui nous aidera à avancer dans notre vie, à remplir la mission pour laquelle je suis fait,

demande d’abord de nous connaitre nous-même.

 

Nous ne savons pas ce qui est bon pour nous.

Seul Hachem connait les profondeurs de notre coeur et de notre âme, lui seul est en position de répondre à notre besoin.

 

C’est pour ces raisons qu’il est bon de laisser agir la providence divine.

Rivka et Ytsh’ak avaient une telle foi. 

 

Ytsh’ak a attendu patiemment son épouse, et Rivka s’est laissée conduire et être orientée vers son époux.

Ils ont acceptés qu’Hachem soit Seigneur sur leur vie.

 

Kol Touv.