Paracha Beaalote’ha

Les grognements de nos chasses passées

 

Bénédiction  » Et dire que l’on est sorti de Mitsraïm ! « 

 

Israël errait encore dans le désert du Sinaï. 

Ils avaient été délivrés des corvées de Mitsraïm (Egypte), libérés de l’esclavage et maintenant tout était prêt pour leur destination vers la Terre Promise. 

Les maîtres d’Israël nous disent : il est plus facile de faire sortir le peuple d’Egypte que de faire sortir l’Egypte de nous-mêmes.

Mais les problèmes d’un cœur non régénéré et d’une nature pécheresse restent en nous, peu importe où nous allons. 

 

Nous pouvons être capable de nous libérer des liens des hommes, mais nous ne pouvons pas réellement nous libérer de l’esclavage intérieur. 

Cette libération intérieure était pratiquement impossible jusqu’à ce que Yéchoua paie le prix pour nous et que nous l’acceptions.

 

Nombres 11 v 4-6 Or, le ramas d’étrangers qui était parmi eux fut pris de convoitise ; et, à leur tour, les enfants d’Israël se remirent à pleurer et dirent: « Qui nous donnera de la viande à manger ? 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions pour rien en Egypte, des concombres et des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail. 6 Maintenant, nous sommes exténués, nous manquons de tout : point d’autre perspective que la manne ! » 

 

Il ne faut pas attendre longtemps pour que le Satan nous rappelle les « bons moments » de notre vie de péché. 

Il a la capacité de rendre les choses de ce monde  brillantes et désirables! 

En même temps, Hachem nous fait traverser les épreuves pour tester et édifier notre foi en Lui. 

 

La combinaison de voir le monde comme  » un long fleuve tranquille » tout en niant  les accusations de l’adversaire( accusations issues de notre incompétence ou de nos péchés) amène les croyants à murmurer et à se plaindre.

Nous nous amusions davantage lorsque nous étions pécheurs. 

Nous avions plus de bons moments avec nos amis mondains qu’avec ceux  de la famille d’Hachem. 

Nous nous souvenons promptement des bons moments, mais nous oublions les mauvais. 

 

La seule façon de surmonter ces pensées (de désir de retour en arrière) est de remplir notre cœur et notre esprit des choses d’Hachem. 

Si nous nous attardons sur ces idées de retour en arrière, le Satan nous convaincra sûrement de retourner en Égypte et dans l’esclavage du péché une fois de plus.

C’est une bataille constante à l’intérieur du cœur pour de nombreux croyants. 

Leur marche spirituelle est comme des montagnes russes, un coup en haut, un coup en bas, un coup dedans et un coup dehors, un coup à l’envers et un coup à l’endroit. 

Le gros problème, c’est qu’on ne sait jamais sur quel pied danser avec ce genre de croyant.

Souvent nous pouvons voir ces gens dans nos assemblées louer Hachem, qui dépeignent leur vie comme des croyants nés de nouveau, lavés dans le sang du Machia’h, qui sont en route vers le ciel, et d’une autre part voir dans leur bouche, du lachon hara (mauvais langage). 

Ils sont découragés, affligés et pessimistes, regrettant leur vie passée. 

Nous ne pouvons pas toujours vivre au sommet de la montagne (ce qui est normal), mais trop de croyants vivent dans les profondeurs de la vallée car ils murmurent constamment sur leur sort et vivent comme si Hachem les avait oubliés.

 

Les Israélites dans le désert étaient comme ça. 

Ils n’ont jamais été très longtemps reconnaissants. 

Il ne leur a fallu que quelques jours de difficultés pour oublier ce qu’ Hachem avait accompli, de grands miracles de délivrance et de protection au cours de leur voyage dans le désert. 

Ils en avaient assez du pain du Ciel.Ils voulaient autre chose. 

Ils en avaient marre de la manne, marre du voyage et ils voulaient aller « chasser les oiseaux » pour avoir de la viande à manger.

Nous aimons un bon steak de temps en temps ! Ainsi en fut-il d’Israël ! 

Ils n’avaient mangé que de la manne depuis longtemps et en avaient assez et voulaient varier leur alimentation.

 

Une vie trépignante.

 

Certains croyants ont le même désir qui va s’exprimer différemment,  un changement de rythme,  pour casser la monotonie et pour pimenter la vie, et le même désir qui fait tomber tant de gens dans le péché. 

C’est la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, les hébreux dans le désert ont réclamé des cailles, ils on dit littéralement : « on veut de la chair ».

Nous, les êtres humains, nous lassons si facilement de la vie, surtout dans le monde trépidant dans lequel nous vivons ! 

 

S’il n’y a pas une « nouvelle » chose dans nos vies , nous allons nous ennuyer et commencer à chercher quelque chose de nouveau et de meilleur. 

Les gens changent constamment de maison, changent de conjoint, changent d’amis, changent d’assemblée, changent de tout. 

Pourquoi, parce qu’ils s’ennuient et veulent quelque chose de différent.

Nous voulons toujours une plus belle maison, de plus grand appartement.

Mais nous en avons assez des quatre mêmes murs et voulons avoir quatre nouveaux murs. 

Souvent, cela conduit à un désastre financier et nous finissons par réaliser que ce n’est pas la maison qui doit être changée, c’est le cœur du propriétaire.

 

Je vois tout le temps des couples au départ très amoureux ,qui se sont mariés, et qui finissent par croire qu’ils sont incompatibles. 

Sachez que Dieu déteste le divorce et qu’il attend de vous que vous résolviez vos problèmes d’incompatibilité. 

La plupart du temps, les problèmes dans nos couples ne sont pas des problèmes d’incompatibilité. 

Ce sont des problèmes de cœurs évasifs et de vœux de mariage oubliés qui disent que nous resterons ensemble à travers chaque épreuve jusqu’à ce que la mort nous sépare. 

Au lieu de voir le travail que l’autre ne fait pas, regardons à ce que nous ne faisons pas, souvenez-vous de la parabole de Yéchoua « la poutre et la paille ».

 

Rien de nouveau sous le soleil.

 

Si vous placez votre vie et votre confiance en Yéchoua, accrochez-vous car il sait comment rendre la vie belle. 

Il n’y a rien de mal dans la congrégation la plupart du temps. 

Le problème réside dans notre relation à la kehilah et à Yéchoua.

Le problème avec le corps du Messie est le même qu’avec Israël dans le désert, nous avons trop de temps libre entre nos mains, ou plutôt pas assez de temps consacré à Hachem !

 

Israël n’avait pas à travailler pour sa nourriture, ils se promenaient simplement et ramassaient la manne. 

Ils n’avaient pas à labourer, planter, arroser et travailler le sol. 

Hachem a simplement déposé la bénédiction dans leur camp et tout ce qu’ils avaient à faire était de se pencher et de la ramasser car ils en avaient besoin quotidiennement.

 

Beaucoup de croyants rêvent du jour où ils pourront s’éloigner du travail, rentrer chez eux et s’asseoir et apprécier de ne plus avoir à travailler. 

Mais souvent très vite ils ont découvert que sans travail, sans quelque chose à faire ou quelque chose à accomplir, la vie perd son intérêt. 

Et l’on découvre très vite comme dit le proverbe d’Albert Jacquard : « L’oisiveté est mère de tous les vices ».

Hachem nous a promis qu’à cause de la chute nous aurions à gagner notre pain à la sueur de notre front. 

Cela signifie qu’aucun travail, aucune entreprise, aucune manière de gagner sa vie ne sera parfait ! 

Il y a des problèmes partout, et s’il n’y a pas de problèmes maintenant, il y en aura demain parce que vous avez des problèmes que vous emportez avec vous partout où vous irez.

La malédiction n’est pas le travail en lui-même, la malédiction c’est de le gagner sa croute à la sueur de notre front.

Nous sommes comme Israël ; nous ne voulons pas prendre ce qu’ Hachem donne et être reconnaissants. 

 

La mauvaise manne, les bonnes cailles.

 

Notre attitude me rappelle le dessin animé que j’ai vu une fois qui représentait deux vieux vautours assis sur une branche morte au milieu du désert chaud et brûlant. 

Il n’y a pas un être vivant à des kilomètres à la ronde, sauf les deux vautours. 

L’un regarde l’autre et dit:  » J’en est marre d’attendre que quelque chose meure, allons tuer quelque chose. »

C’est l’attitude d’Israël et c’est aussi l’attitude que nous avons. 

Hachem, j’en ai marre de manger ce que tu me donnes, laisse-moi aller « à la chasse aux cailles » et avoir de la chair à manger !

 

Nombres 11 v 18-20 Quant à ce peuple, tu lui diras: Tenez-vous prêts pour demain, vous mangerez de la chair, puisque vous avez sangloté aux oreilles de l’Éternel en disant: « Qui nous donnera de la viande à manger? Nous étions plus heureux en Egypte! » L’Éternel vous en donnera à manger, de la viande. 19 Ce n’est pas un jour ni deux que vous en mangerez; ce n’est pas cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, 20 mais un mois entier, tellement qu’elle vous ressortira de la gorge et vous deviendra en horreur; parce que vous avez outragé l’Éternel qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui en disant: Pourquoi sommes-nous sortis de l’Egypte? »

 

Hachem veut que vous vous sentiez bien,  il veut que vous soyez bénis. 

Mais, Il déteste l’ingratitude, car Lui sait ce qui est bon pour nous et veut que nous affrontions notre vie avec maturité, sans nous plaindre, sans gémir.

Il pourvoit à nos besoins et nous nous plaignons de ce qu’Il donne. 

Il nous donne de l’air à respirer et nous nous plaignons parce qu’il fait trop chaud ou trop froid. 

Il nous donne à manger et nous nous plaignons car cela ne correspond pas à nos papilles. 

Il nous donne Son Fils unique comme notre Sauveur et nous nous plaignons parce que nous n’aimons pas la voie du salut que Yéchoua a prévue ! 

Il n’est pas étonnant qu’ Hachem en ait assez de nos plaintes et décide de nous donner exactement ce que nous voulons.

Hachem a dit à Israël et nous dit toujours la même chose aujourd’hui. 

Donc, vous voulez des cailles, n’est-ce pas ?

 

Eh bien, je vais vous accorder votre souhait et vous aurez tellement de ce que vous voulez que vous en aurez très vite marre.

Vous voulez du temps libre et vous vous plaignez parce que l’œuvre d’Hachem vous occupe trop ? 

Hachem pourrait simplement vous laisser perdre votre ministère ou perdre votre emploi et vous permettre de rester assis sans rien faire pendant longtemps.

Vous n’aimez pas votre nourriture qu’Il fournit, alors Il peut vous permettre de marcher dans la terre sèche et assoiffée pendant un certain temps jusqu’à ce que vous soyez content de ce qu’Il donne.

 

Israël ne pouvait se souvenir que des salades, « poireaux et légumes » de l’Égypte. 

Ils ne pouvaient que se souvenir de l’approvisionnement presque illimité en poissons des lacs et des rivières d’Égypte. 

Ils pouvaient seulement se souvenir qu’ils pouvaient manger ces choses librement, sans argent, sans les cultiver, mais ils oubliaient qu’ils étaient esclaves de l’Égypte et payaient un prix terrible dans les fosses à boue. 

Le Satan les a aveuglés, ainsi que nous, nous obtenons des choses du monde, mais à quel prix.

 

Une intériorité pas régénérée. 

 

Nombres 11:31-33 Cependant un vent s’éleva de par d’Hachem, qui suscita des cailles du côté de la mer, et les abattit sur le camp dans un rayon d’une journée de part et d’autre, autour du camp, et à la hauteur de deux coudées environ sur le sol. 32 Le peuple s’occupa tout ce jour-là, toute la nuit, et toute la journée du lendemain, à ramasser les cailles; celui qui en recueillit le moins en eut encore dix omer. Et ils se mirent à les étaler autour du camp. 33 La chair était encore entre leurs dents, elle n’était pas encore consommée, lorsque la colère du Seigneur éclata contre le peuple, et le Seigneur frappa le peuple d’une mortalité très considérable.

 

Or un vent sortit de par Hachem et chassa les cailles depuis la mer. 

Hachem accompli sa promesse au peuple en lui donnant de la chair. 

Combien plus vite courons-nous ramasser la viande qui périt, que ne travaillons-nous pour la viande qui dure jusqu’à la vie éternelle !

Nous sommes clairvoyants dans les affaires du temps ; mais la bêtise nous aveugle sur les préoccupations de l’éternité. 

Pour rechercher des avantages mondains, nous n’avons pas besoin d’arguments ; mais quand nous voulons nous assurer les vraies richesses,

alors nous sommes tous oublieux. 

 

Hachem exauce souvent les désirs des pécheurs dans la colère, tandis qu’il nie les désirs de son propre peuple dans l’amour.

Combien de temps faut-il à la viande pour se gâter sous le soleil brûlant du désert ?

Les Israélites étaient avides. 

Ils n’ont pas seulement ramassé suffisamment de cailles pour manger pendant une journée, ils ont essayé de s’approvisionner pendant plusieurs jours. 

Ils ramassaient d’énormes quantités de cailles mortes et étalaient la viande au soleil pour la faire sécher. 

Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que le pain, laissé au soleil brûlant, ne se gâte pas comme la viande.

La manne, le pain du ciel, pouvait résister à l’épreuve du temps et de la chaleur du jour et suffire encore à leurs besoins. 

La viande de ce monde commence à se gâter aussi vite qu’elle est obtenue.

Il semble que les cailles étaient mortes avant qu’elles ne puissent être rassemblées et laissées au soleil.

Elles attrapaient la peste, peut-être une intoxication alimentaire, et mouraient dans tout le camp, avant même que les gens ne puissent les manger.

Ils ont eu ce qu’ils voulaient, mais ils ne voulaient pas ce qu’ils avaient ! 

Ils sont allés « à la chasse aux cailles », mais la colère d’ Hachem contre eux s’est enflammée et a amené le jugement à travers la chose même qu’ils désiraient.

 

Nous ferions mieux de faire très attention à ce que nous demandons et à ce que nous recherchons. 

Les maitres disent  « qu’ Hachem te conduit là où tu veux aller » .

Il faut accorder notre volonté à celle d’Hachem et prier en conséquence.

Ces choses que nous obtenons ,qui ne sont pas dans la volonté d’Hachem ,peuvent être très destructrices pour notre marche avec lui !

 

Se contenter de ce qu’ Hachem nous donne.

 

Nous pourrions chercher un nouveau travail pour constater qu’il nous éloigne de la Maison d’Hachem !

Nous pourrions rechercher certains des plaisirs de cette vie, seulement pour découvrir qu’ils sont vides et insatisfaisants !

Nous pourrions désirer la vie facile, seulement pour découvrir que la vie facile ne vaut pas la peine d’être vécue.

Nous pourrions désirer la richesse de ce monde, seulement pour découvrir que la richesse nous contrôle !

Nous pourrions rechercher la popularité ou la célébrité pour constater que notre vie privée a été perdue !

 

La meilleure chose que nous puissions faire est d’être reconnaissants pour le Pain de Vie qu’ Hachem donne, et ce pain de vie c’est Yéchoua !

Laissez-Le être votre provision. 

Laissez-le vous donner ce qu’il veut que vous ayez. 

Permettez à Yéchoua de vous utiliser dans Son royaume.

Si nous sommes trop pris dans les désirs de cette vie, Hachem devra peut-être faire une petite  » chasse aux cailles  » pour nous réveiller et nous remettre sur la bonne voie.

Il pourra permettre que ce qu’Il nous donne en dehors de sa volonté, pourrisse entre nos dents…

 

Yéchoua est le Pain de Vie et nous devrions être satisfaits de Lui ! 

Tout ce qu’ Hachem te donne est le meilleur pour toi.

La bénédiction est de vivre dans le contentement.

Apprenons à être reconnaissants en toutes choses !

 

Kol touv.