Roch Hachana 5783

 

 

Nous arrivons dans les fêtes d’automne : elles sont appelées les fêtes austères.

Ces fêtes sont prophétiques et ont un sens caché.

 

Que devons-nous en comprendre à priori ? 

La téchouva (repentance) est mise en exergue.

Ces fêtes d’automne commencent par Roch Hachana.

 

Selon les traditions, nous nous préparons pendant le mois d’Eloul en lisant les seli’hot (supplications). C’est une préparation à la téchouvah qui prend fin à Yom KIppour le 10 du mois de Tichri. 

 

Le début de ces fêtes d’automne en l’honneur d’Hachem commence par Roch Hachana.

Roch Hachana est plus qu’une simple fête, c’est le Jour du Jugement.

Roch Hachana signifie littéralement « Tête de l’année ».

Tout comme la tête contrôle le corps, nos actions à Roch Hachana ont une immense influence sur le reste de l’année.

 

Le nom le plus commun de cette fête est Roch Hachana,

La Torah se réfère à ce jour sous le nom de Yom Térouah (le Jour de la Sonnerie du Choffar).

 

Lévitique 23 v 24 Parle ainsi aux enfants d’Israël : au septième mois, le premier jour du mois, aura lieu pour vous un repos solennel ; commémoration par une fanfare, convocation sainte.

 

L’année religieuse commence en Nissan.

L’année civile commence sept mois plus tard au mois de Tichri.

Nous trouvons cette fête plus en détail dans le Talmud et la Mishnah avec 4 chapitres qui lui sont consacrés, dans le 8ème traité de l’ordre Moêd. (Moêd : Rosh Hashanah).

Cette fête est appelée improprement « Fête des Trompettes » ou encore le « Nouvel An Juif ».

 

Rosh Hashanah n’est pas le Nouvel an Juif mais la date anniversaire de la naissance d’Adam, donc toute l’humanité est concernée par cette fête.

 

Ne cherchez pas le nom Rosh Hachana dans la Torah, vous ne l’y trouverez pas. 

Elle porte en effet le nom de Zikhron Térouâh (Vayikra, Lévitique 23:24) et de Yom Térouâh. (Bamidbar, Nombres 29:1).

L’expression Rosh Hachanah n’apparaît qu’une seule fois dans le Tanah, c’est le prophète Ezéchiel qui en parle. (Ezéchiel 40:1).

 

Dans nos prières, nous l’appelons souvent Yom Hazikarone (le Jour du Souvenir) et Yom Hadine (le Jour du Jugement).

C’est en ce jour qu’ Hachem évoque convoque toutes Ses créatures et détermine leur destin pour l’année à venir.

Avec Yom Kippour (qui suit 10 jours plus tard), elle fait partie des Yamim Noraïm (les Jours de Crainte, ou : les Fêtes Solennelles).

 

A Roch Hachana tous les habitants du monde passent devant Hachem comme un troupeau de brebis , et il est décrété dans la cour céleste qui vivra et qui mourra… qui sera appauvri et qui s’enrichira ; qui tombera et qui s’élèvera.

C’est un jour de prière, un temps pour demander au Tout-Puissant de nous accorder une année de paix, de prospérité et de bénédiction. 

Mais c’est aussi un jour de joie lors duquel nous proclamons Hachem Roi de l’univers, et nous acceptons à nouveau Sa royauté. 

 

Roch Hachana est également le début des « Dix Jours de Téchouva » qui aboutissent à Yom Kippour. Ces jours sont propices à l’introspection ainsi qu’aux nouvelles initiatives.

Les résolutions prises en ces jours sont les résolutions « neurologiques » de l’année et aboutissent efficacement. 

Le cerveau a été stimulé… le corps suit d’autant plus aisément. 

 

Roch Hachana est plus qu’une simple fête. C’est pourquoi la salutation traditionnelle en ce jour n’est pas  « ‘hag saméa’h  (joyeuse fête) » ni même « yom tov (bon jour)» , mais plutôt « chana tova (bonne année)»

 

Certains croyants messianiques provenant la plupart du temps des églises chrétiennes pensent que les fêtes sont du folklore, que nous les réalisons par tradition, pour adhérer à Israël…En réalité c’est bien plus que cela.

 

Si nous n’avions pas Roch Hachana, décrèterions-nous une période dédiée à l’introspection et à l’auto-évaluation ? 

 

Et s’il y avait introspection, serions-nous capable de nous examiner avec un regard différent que celui avec lequel nous nous regardons habituellement toute l’année durant ?

 

La routine de la vie nous empêche de prendre ce temps d’introspection jusqu’à ce qu’une épreuve surgisse à l’improviste et nous sorte de notre léthargie…

Hachem a donné les fêtes et les attitudes de coeur qui les accompagnent afin de nous éviter d’avoir à les acquérir aux travers d’épreuves.

 

Le nouvel an Roch Hachana n’a rien à voir avec le nouvel an des nations.

Pour nous, le Nouvel An est joyeux, mais également sérieux : pas de fête toute la nuit, pas de réjouissances ni d’ivresse lorsque sonne minuit. 

 

On peut d’ailleurs se demander si les fêtards du Nouvel An passent une nuit de fête anodine et d’amusement inoffensif, ou bien s’ils noient inconsciemment leur chagrin dans l’alcool en faisant le deuil de l’année écoulée et de tous les rêves qu’elle n’a pas vu se réaliser… en espérant des jours meilleurs…

 

Pour nous- croyants dans le D.ieu d’Israël et en Yéchoua son Machia’h Roch Hachana est le temps du ‘hechbone hanefech (l’état des lieux spirituel).

 

Nous faisons l’inventaire de nos moments les plus intimes. 

Nous méditons sur l’année écoulée, sur nos succès et nos échecs. 

Nous considérons et reconsidérons notre relation avec Hachem et avec les autres. 

Nous nous efforçons d’identifier nos faiblesses pour pouvoir les corriger afin que l’année à venir soit meilleure que la précédente. 

Nous faisons amende honorable avec ceux que nous avons peut-être blessés dans l’année. 

Nous mettons fin aux rancunes mesquines et autres griefs de la vie, et nous aspirons à un avenir meilleur, plus heureux, plus serein et plus paisible.

 

Dans notre monde chaotique et souvent fou, nous devons apprécier et saisir cette merveilleuse opportunité. 

Honnêtement et vraiment, que ferions-nous sans Roch Hachana ? 

 

Je souhaite au lecteur, à notre communauté, et au monde entier, chana tova. 

Puissions-nous tous être inscrits dans le Livre de Vie pour une nouvelle année heureuse, saine, paisible, prospère, sûre et spirituellement enrichissante !

 

 

Kol touv.